Marché immobilier : un premier semestre au ralenti

Des prix en baisse… Des taux d’emprunt en hausse… Des transactions en net recul… Le marché immobilier enregistre un véritable ralentissement depuis le début de l’année. Focus sur cette tendance baissière, mais à contraster selon les villes.

Avec une baisse de 0,4 %, le premier semestre de l’année 2023 met en exergue un recul des prix de vente à l’échelle nationale. Aucun rebond printanier n’a été constaté, contrairement aux années précédentes. Cette baisse résulte principalement de celle du prix des maisons, en particulier en raison des contraintes bancaires plus fortes face à un investissement plus important pour les maisons.

Si le recul global des prix de vente est manifeste, il se traduit très différemment selon les villes. À Paris par exemple, la baisse est en train de ralentir, le prix moyen s’établissant à près de 10 000 euros par m². À Bordeaux en revanche, la baisse s’établit à 1 %, tandis qu’à Lyon, on assiste plutôt à une certaine stagnation. Ces deux villes rencontrent le même problème : le pouvoir d’achat, conduisant des acquéreurs à retarder leur projet. Les prix diminuent en moyenne de 0,5 % à Nantes et à Lille, alors qu’à l’inverse, Strasbourg, Marseille et Nice voient leur prix augmenter.

Si rien ne permet d’espérer un renversement de tendance d’ici la rentrée, le 2^nd semestre pourrait même s’avérer encore moins bon, compte tenu des taux d’emprunt qui augmenteront encore pour atteindre, voire dépasser, 5 %.