Hôtellerie traditionnelle VS location de courte durée… Tel est l’affrontement qui se joue entre l’UMIH – Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie- et Airbnb. Affrontement qui s’intensifie avec la plainte récemment déposée par l’UMIH, estimant l’activité hôtelière lésée par une concurrence déloyale et une régulation trop faible de la location de courte durée. Explications…
Une inégalité de traitement à l’origine
Soutenus par l’UMIH, les hôteliers français soulignent l’absence de respect des normes règlementaires, auxquelles ils doivent répondre, en particulier en termes d’accessibilité et de sécurité incendie. En l’occurrence, ces obligations ne s’imposent pas à la plateforme de location en ligne et, de fait, créeraient une inégalité de traitement. En jeu également, le manque de clarté de la gestion de la collecte et redistribution de la taxe de séjour.
En réponse, le géant de la location de courte durée, Airbnb, s’inscrit en faux avec ces accusations, considérant, d’une part, le caractère occasionnel des locations faites par des particuliers et, d’autre part, l’impact positif de son activité au niveau de l’économie locale. Et ce, en particulier pour les petites communes moins touristiques.
Vers de nouvelles réformes législatives ?
Dans ce cadre, alors que la crise du logement est toujours d’actualité, cette affaire met en exergue la question de l’équité de traitement sur le marché immobilier, ainsi que celle de la régulation du secteur locatif à court terme. Tout ceci pourrait mener à des réformes plus strictes sur le plan législatif, afin de retrouver un certain équilibre entre les parties prenantes et leur intérêt. Affaire à suivre…